Quatre albums en neuf ans, une régularité presque exemplaire, tel est le bilan des polonais de SCREAM MAKER, qui avec Land of Fire prouvent qu’ils gardent toujours le cap, en proposant ce mélange habile de Hard Rock mélodique et de Heavy Metal fier. Un an seulement après la réussite BloodKing, et une tournée en compagnie du RONNIE JAMES DIO MEMORIAL, les résidents de Varsovie reviennent donc avec encore plus de mélodies, de puissance, affichant une foi indéfectible en une musique simple mais précise, chargée en refrains fédérateurs et autres soli pour admirateurs.
Dans le rôle du leader, l’indéboulonnable Michał Wrona tient toujours admirablement bien la barre, soutenu par son lieutenant Sebastian Stodolak au micro, le duo formant la base solide d’une philosophie franche et nette. Si le line-up a connu quelques changements depuis une dizaine d’années, il se montre d’une stabilité exemplaire sur ce nouvel effort, qui s’inscrit dans une continuité logique et rassurante.
Le faux pas n’est donc pas pour aujourd’hui, loin s’en faut. La marche du groupe est toujours aussi rapide, le pas ferme, et les hits s’enchainent comme lors d’une randonnée en enfer. Toutefois, il serait toujours vain de croire que SCREAM MAKER se cantonne à un tôle de transfuge des eighties pour nostalgiques d’une époque enterrée, puisque le groupe accepte toujours les inflexions de son temps, combinant harmonies subtiles et shredding incandescent.
Vous n’avez donc plus qu’à piocher dans ce nouveau répertoire pour y dénicher vos morceaux favoris, qui seront immanquablement interprétés lors de la prochaine campagne live du groupe. La musique est à ce point vivante qu’on la croit volontiers jouée en direct en studio, débarrassée de toute ornementation superflue et autres arrangements tape à l’œil. Très en verve, Michał Wrona lâche en compagnie de Bartosz Ziółkowski des parties féroces, entre saccades agressives et riffs plaqués puissamment, alors que le tandem rythmique pérennisé formé par Jan Radosz (basse) et Tomasz Sobieszek (batterie) s’en donne à cœur joie en cognant sévère, mais en heurtant fluide. Le résultat est donc toujours ce Heavy noble aux armoiries chatoyantes, reflets de chromes dans un miroir poli.
Entre SAVATAGE, EDGUY, DIO et autres références incontournables, Land of Fire est un incendie de proportions gigantesques. Inutile de nier que le groupe a encore peaufiné son allumage, aucune scorie ne venant polluer ce bucher des vanités. Certes, j’accepte la remarque d’un classicisme un peu trop formel parfois, mais un hymne de la trempe de « A Nail In The Head » excuse facilement les quelques passages en pilotage automatique, qui revêtent pourtant un uniforme taillé sur mesure pour séduire les fans d’un Hard Rock pugnace et tenace (« The Rider », hommage à STRATOVARIUS poussé, mais fameux).
L’analogie utilisée avec un feu de forêt est loin d’être anodine, puisque la température de l’album atteint des sommets assez inquiétants pour la santé. D’ailleurs, le quintet ne se gêne pas pour se placer lui-même sous l’égide de la métaphore en débutant sa reprise de contact par un « Perpetual Burning » qui en dit long sur ses intentions de destruction du moindre doute.
Batterie tonitruante, palm-mute, notes choisies, effets sobres, l’entame est puissante, traditionnelle, mais plaisante à l’oreille. Tout se met en place avec une logique désarmante, et l’adhésion est remportée en quelques mesures. On retrouve la science exacte qui avait fait des trois premiers albums du groupe des classiques incontournables de la scène Hard’n’Heavy des années 2010, la voix chaude et lyrique de Sebastian Stodolak transcendant des thèmes facilement mémorisables, les chœurs faisant le reste du travail avec beaucoup de motivation. Pas de grosse surprise, mais une stabilité qui fait plaisir à constater, et des nuances, des fragrances, pour un « Zombies » qui réconciliera les amateurs de MAIDEN et les fans de NEVERMORE.
Entre Rock surchauffé et hymne épique parfaitement narré, SCREAM MAKER varie avec beaucoup d’intelligence, privilégiant évidemment les burners échauffés qui donnent envie de se trémousser (« Way To The Moon »), et les mid-tempi agiles et musclés comme un entrainement à la fonte d’ACCEPT dans les années 90 (« Land Of Fire »).
Exercice de style persuasif et sincère, Land of Fire regorge de passages héroïques, et tient la corde jusqu’à son terme. Point d’excès, de la pertinence, un final lourd et noble à la DIO (« Below »), et un petit cadeau acoustique pour les fans japonais qui achèteront l’album sans hésiter. Et malgré cette seule petite année ente deux albums, l’inspiration en semble pas manquer aux polonais, qui restent dans le top 5 des découvertes 2010.
SCREAM MAKER continuera donc de vous faire hurler de plaisir, en jouant une musique venant du fond du cœur et de l’âme.
Titres de l’album:
01. Perpetual Burning
02. Can't Stop The Rain
03. Everybody Needs Illusions
04. Zombies
05. A Nail In The Head
06. The Rider
07. Dark Side Of Mine
08. Way To The Moon
09. Land Of Fire
10. See The Light
11. Below
12. Way To The Moon (Acoustic Version) (Bonus Track Japan)
Yes, et demain samedi, c'est WITCHTHROAT SERPENT et ORBIS au Nirvana Pub-Club de Nancy.Si j'avais le temps de renseigner la partie gigs de ce site....
26/04/2024, 13:35
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26/04/2024, 13:35
Putain !Si j'avais été au jus de cette date, j'aurai fait le déplacement boudiou...Pis je vois que tu causes de BARABBAS à Nancy ?!Et c'est... ... ... Ce soir.Re-Putain !
25/04/2024, 13:28
25/04/2024, 12:44
ça me fait penser à moi ivre mort parodiant Maurice Bejart, sur fond de Stravinski. Plus glucose, tu meurs. Mauriiiiice !
25/04/2024, 10:28
Mes confuses malgré mon instinct qui tapait dans le juste, rien avoir avec le gaillard à qui je pensais.
24/04/2024, 14:26
Vu récemment avec Napalm Death, et ça faisait plaisir de voir que beaucoup de gens connaissent leur Histoire du Death Metal car il y avait de vrais fans. Surtout, la formule D-Beat basique et efficace du père Speckmann fonctionne bien en live
23/04/2024, 09:55
Excellent disque avec un gros point fort sur le riffing atomique. La pochette m'évoque clairement celle de Nothingface, version bio-mécanique
22/04/2024, 18:04
Ca fleure bon le vieux Kreator période Pleasure to Kill ! Prod' crade, aux antipodes des trucs surproduits de certains groupes et quand ça speede, ça rigole pas.
21/04/2024, 19:52
Là clairement le label est dans son droit à 100%. Warner a racheté l'ancien label de Kickback, ils en font ce qu'ils veulent du catalogue. Après, l'élégance, une telle multinationale elle s'en beurre la raie. Mais je peux comprendre qu(...)
20/04/2024, 23:36
Mouiii, pas faux. Les gonzes ont signé.Mais ça me rappelle Peter Steele qui avait voulu défenestrer un type dans les bureaux de Roadrunner après avoir découvert que le label ressortait les albums de Ca(...)
20/04/2024, 20:06
Attention, les mecs ne se font pas "enfler". C'est juste que Warner ne leur a pas demandé leur avis pour rééditer le bazar et les mecs parlent donc d'édition pirate, alors que Warner a bien les droits sur le disque. Après, Kickback, ce ne son(...)
20/04/2024, 06:26
Non bien sûr je plaisantais, M'sieur Heaulme. Un artiste qui se fait enfler a mille fois raison d'en parler ! Et je sais malheureusement de quoi je parle.Respect pour Kickback. Content que tu les pu voir ce docu.
19/04/2024, 18:08
@Tourista :- "On s'en cogne"Bah non...- Tu t'es achement bien rattrapé avec ce docu qui était totalement passé à côté de mes radars.Exceptionnel.C'est pas C8 qui passerait ça bordel...
19/04/2024, 15:54
Au lieu d'aller baiser des gamines et des ladyboys à Bangkok, Stephan aurait dû apprendre à lire les contrats qu'il signe.
19/04/2024, 15:20