Nous voilà de retour à peine quelques jours après à la Paloma. En vérité, c'était parce que j'ai raté deux fois la tête d'affiche cette année quand elle est passée dans ma ville, en raison d'autres concerts. J'ai donc saisi cette troisième chance offerte avec la venue de Birds in Row chez nos voisins mal-aimés, facilité par le covoiturage avec un ami plus véritablement fan du groupe que moi. Au reste, le cadre d'une salle spacieuse et moderne est certainement moins attachant, mais plus confortable. Le parking était bien plein, mais il se révéla une fois passé l'entrée que Camelia Jordana était programmée en même temps dans la grande salle. Un autre monde.
Nous n'avons regardé que trois titres de DÉCIBELLES, trio formé par deux amies d'enfance rejointes par un bassiste. Ces Lyonnais envoyaient du Rock Noisy franchement pêchu, allegro vivace, avec des paroles en français. Les flammes en carton, les dégaines coupes au bol-fripes et surtout la jovialité enfantine de leur musique plaquée sur des thèmes de la vie des millenials, ça se situe au-delà de mes capacités d'ouverture. Il valait mieux se retirer vers la cour avant de se mettre de vilaine humeur.
L'arrivée des autres spectateurs, la lente montée dans les enceintes de "War Pigs" nous signala l'intermède et, laissant le froid aux autres, nous allâmes en sens inverse nous replacer dans la petite salle rouge bien moins garnie que la semaine précédente, mais atteignant un niveau correct pour un style demeurant assez confidentiel.
L'autre trio BIRDS IN ROW venait de Laval comme il fut rappelé d'entrée de jeu. Avec un son ultra propre et bien équilibré, les évolutions passées de leur HardCore Emo assez orienté vers le Post laissaient place à une unité apparente. Pas question d'assagissement pour autant car leur musique est pour le coup énergique, pleine de rebondissements, et rapidement prenante. Au fond de la scène était projetée une performance de bondage en suspension, très soft. Le chant assez reconnaissable du guitariste était parfois doublé par son compère bassiste. C'est un gros atout car cela donne une petite originalité au milieu de la scène, tout en restant parfaitement dans les canons. Les titres des Mainiots sont pleins de sentiment, intenses et urgents : aucun délayage, les fins sont brutes. Les quelques passages aérés ne tombent jamais dans la mièvrerie qui piège trop souvent ce style, notamment parce que l'interprétation physiquement explosive est plus pertinente que ne le seraient une surcharge sonore ou le recours à un effet artificiel.
La sincérité se mesurait aussi aux interventions du guitariste chanteur Bart' Hirigoyen derrière sa mèche, pleines d'idéal bienveillant quoiqu'un peu confuses, interrompues une fois par un quinquagénaire agacé des premiers rangs. Ces façons d'être sont typiques de cet univers musical, mais on lui aurait pardonné bien pire : c'est peu courant de voir une guitare Rickenbacker ! Pour une musique changeante il vaut mieux avoir un bon batteur et l'arrivée d'un nouveau titulaire il y a deux ans est parfaitement digérée. Il emballa des plans bien contre-intuitifs qui ne tenaient que par lui. Les quelques vrais fans du groupe pouvaient arborer un grand sourire. Le dernier titre se termina aussi brutalement que les autres et le groupe disparut en un éclair en coulisses, histoire de ne pas rester désarmés devant l'assistance satisfaite (comportement typique là encore).
En retournant au parking les grappes de gens n'ont guère dérangés les sangliers qui exploraient sans grand succès le bassin de stockage jouxtant la salle.
Nous reviendrons bien vite sur place, et nous reverrons volontiers Birds in Row une autre fois.
Je comprends son raisonnement car je le partage en partie. Je déteste le mot "contenu" quand on parle de vidéo. Ca ne veut pas dire grand chose. Les lyrics video, je trouve que c'est une solution de facilité. On se contente de coller une(...)
07/06/2025, 09:04
J'suis probablement trop vieux, je trouve ça atroce, autant à écouter qu'à regarder.
07/06/2025, 08:32
Ben, mince alors, c'est un vieux con Akerfeldt, en fait... dommage... après, tant que la musique est bonne, que demande le peuple ? (Après, je suppose qu'il n'arrivera jamais au niveau de Chris Barnes, mais, bon...)
06/06/2025, 18:05
Mouais, un peu médiocre son commentaire sur les lyrics videos... perso, j'aime bien avoir la musique et le texte qui défile... c'est pas spécialement élaboré mais je voix pas en quoi c'est minable...
06/06/2025, 18:02
Cet album me procure le même effet que le précédent album sorti en 2020 : une pure tuerie !
04/06/2025, 21:00
Merci pour cette belle chronique.Voici notre site.https://burningdead-official.com/fr/categories/
04/06/2025, 14:18
Ah pis j'avais même pas vu (encore entendu) qu'il y avait une reprise de GOATLORD !!!Ceci confirmant donc cela.
04/06/2025, 07:35
Tout ce que j'aime !!! !!! !!!En même temps, venant d'un groupe dont le batteur porte un t-shirt TRISTITIA, ce ne peut-être que bonnard...
04/06/2025, 07:34
Je n’ai jamais entendu parler de ce split vous savez ou l’écouter ou ce le procurer
03/06/2025, 13:35
Effectivement difficile de rester insensible à ce type de festival, à taille humaine, avec une ambiance conviviale sans tomber dans la cour des miracles et surtout avec une bell prog’. Très content d’avoir découvert Gravekvlt et pris la mandale attendue de (...)
02/06/2025, 23:00
Excellent report ! J'y étais. C'était purement génial. Dans le même style, tout aussi excellent, le Courts Of Chaos fut aussi un fantastique moment.
01/06/2025, 19:36